Présentation de la thématique
Les droits culturels font partie du système indivisible et interdépendant des droits humains. Ils émergent du corpus des textes définissant les droits de l’homme, portés au niveau international par ‘UNESCO et les Nations Unies. Et pourtant aujourd’hui ils interrogent ? Les droits culturels peuvent être définis comme les droits et libertés d’accès et de participation aux ressources nécessaires au processus d’identification culturelle développé tout au long de sa vie. Chaque personne est reconnue comme être de culture. Il y a une complémentarité nécessaire entre le respect de la diversité culturelle et celui des droits culturels : les personnes sont les premiers facteurs de la diversité et celle-ci est entretenue au service de leurs droits. La diversité culturelle se construit dans une relation dynamique entre sociétés et territoires de vie. La diversité culturelle est « pour le genre humain, aussi nécessaire qu’est la biodiversité dans l’ordre du vivant ». Elle constitue « le patrimoine commun de l’humanité ». Cette affirmation a réuni, il y a maintenant quinze ans, plus de cent quatre vingt pays au travers de la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle signée en novembre 2001 (article 1). Cette déclaration a été ratifiée par la France, ainsi que plusieurs autres textes internationaux défendant la diversité culturelle ainsi que les droits culturels. Dans le cadre des textes internationaux sur la diversité culturelle et les droits culturels, le terme «culture» recouvre "l’ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social et qu’elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les façons de vivre ensemble, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances" (déclaration universelle de l'UNESCO sur la diversité culturelle (2001) ou encore "les valeurs, les croyances, les convictions, les langues, les savoirs et les arts, les traditions, institutions et modes de vie par lesquels une personne ou un groupe exprime son humanité et les significations qu'il donne à son existence et à son développement" (déclaration de Fribourg, 2007). Les solidarités construites dans et autour du travail, la protection sociale, les droits du travail individuels et collectifs notamment, reposent sur un pacte social, qui est largement questionné aujourd’hui.
En France notamment, il vise à une redistribution et à une protection des personnes qui participe essentiellement d'un objectif d'émancipation et de dignité humaine. Ce pacte social est menacé par les tenants d'une idéologie néolibérale et individualiste, qui atomise les ressorts de la protection et des garanties de vie digne pour les livrer aux principes assuranciels de marché. D'autre part, le pacte social est bousculé par un phénomène d'inquiétudes mais aussi de réflexions nouvelles et prospectives, autour de l’évolution des formes d’emploi, de la transformation des métiers, des impacts technologiques … Cette lecture est prégnante, notamment dans le champ culturel. Cela interroge la reformulation de notre pacte social, les droits individuels et collectifs, et la protection sociale dans son rapport au travail, bien qu'elle n'y soit pas exclusivement attachée. Il nous faut réaffirmer et faire progresser les mécanismes de solidarités qui prévalent à la construction juridique des droits sociaux et fondamentaux, comme part intégrante du pacte démocratique. Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, 1948
Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, 1976 Charte des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne, 2000 Déclaration Universelle sur la Diversité Culturelle, 2001 Convention sur la Protection et la Promotion de la Diversité des Expressions Culturelles, 2005 CGLU et l'Agenda 21 de la culture Déclaration de Fribourg sur les droits culturels, 2007 Observation générale n°21 sur le Droit de chacun de participer à la vie culturelle du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, 2009 Rapport dans le domaine des droits culturels pour Le droit à la liberté d’expression artistique et de création, de la rapporteuse spéciale Farida Shaheed pour le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, 2013 Loi Nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe), 8 août 2015 L’approche basée sur les droits de l'homme en développement Un renouveau grâce à la prise en compte des droits culturels ?, Institut Interdisciplinaire d’éthique et des droits de l'homme,Université de Fribourg - www.unifr.ch/iiedh Note de synthèse réalisée par l'UFISC, 2016 Tenir ensemble redistribution et reconnaissance, Stéphanie Pryen, Maître de Conférences en sociologie à l’Université de Lille III - dans Ouvertures de chantier - Du droit à la culture aux droits culturels, un enjeu de démocratie, mai 2016 - Paideia, p.23 Les pratiques artistiques et culturelles à l'œuvre dans l'insertion sociale. Ambivalence des déplacements identitaires et des enjeux de reconnaissance, Stéphanie Pryen in F. Montandon et T. Pérez-Roux (dir.), Les médiations culturelles et artistiques. Quels processus d'intégration et de socialisation ?, Paris, L'Harmattan, Coll. Logiques sociales, 2014, p.153-177. L’engagement de la prévention, Stéphanie Pryen - Vacarme 46 / prostitution : un métier impossible ? Culture, cultures et redéfinition de l'espace commun. Approche anthropologique des déclinaisons contemporaines de l'action culturelle, Virginie Milliot, Metral J. (dir.). Cultures en ville, ou de l'art et du citadin, Edition de l'Aube, pp.143-168, 2000. <hal-00421152> Pour une réforme radicale de la politique de la ville - ça ne se fera plus sans nous - citoyenneté et pouvoir d'agir dans les quartiers populaires, rapport au ministre délégué chargé de la ville, Marie-Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache Fragilisation et appauvrissement du tissu associatif, économisme, « pauvrophobie », retour en force de la philanthropie… Ces tendances -parmi d’autres- méritent d’être analysées et mises en perspectives pour mesurer les enjeux d’actualité des actions (associations) citoyennes et identifier des leviers d’actions pour les mois et les années à venir.
Après une introduction historique rappelant la construction du système capitaliste d'hier jusqu'au néo-libéralisme d'aujourd'hui, cette thématique propose de décrypter les notions de "valeur", de "marché", de "profit" et de "production". Enfin, nous nous intéresserons aux SIB (Social Impact Bond), qui constituent une tentative de marchandisation de l'action sociale et culturelle. FORMATION Après une introduction historique rappelant la construction du système capitaliste d'hier jusqu'au néo-libéralisme d'aujourd'hui, nous interrogerons sur les notions de "valeur", de "marché", "profit" et de "production". Enfin, nous nous intéresserons aux SIB (Social Impact Bond), qui constituent une tentative de marchandisation de l'action sociale et culturelle. C'est quand ? Le 20 septembre 2016 de 17h à 19h, ou le 22 septembre 2016 de 15h30 à 17h30. (2 dates sont proposées, pour un même contenu, avec à chaque fois la possibilité d'y assister en présentiel ou à distance). C'est où ? Ces deux sessions de formation auront lieu à la Fondation Charles Léopold Meyer pour le Progrès de l'Homme. Détails disponibles sur le formulaire d'inscription. ATELIERS Les ateliers participatifs prévus sur la journée sont pensés en complémentarité, avec des contenus indépendants et évolutifs en fonction des enjeux soulevés par les participants. Sur cet axe, travaillé en collaboration avec le Collectif des Associations Citoyennes (CAC), la journée d'ateliers participatifs explorera de façon transversale le fait associatif. >> rendez-vous le samedi 10 décembre 2016 de 9h30 à 17h, dans les locaux de la Ligue des Droits de l'Homme (138 rue Marcadet, 75018 Paris – métro Lamarck-Caulincourt ligne 12). Accueil thé/café dès 9h10 MATINÉE : 9h30-12h30
APRÈS-MIDI : 14-17h – ateliers Exploration, en ateliers, de trois types de registres d’engagement particulièrement importants
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